à Wall Street, la crise persiste malgré la multiplication des sauvetages

⚡à Wall Street, la crise persiste malgré la multiplication des sauvetages
| #Wall #Street #crise #persiste #malgré #multiplication #des #sauvetages #Economie #france


à Wall Street, la crise persiste malgré la multiplication des sauvetages

Le Dow Jones après la fermeture des marchés, à New York, le 17 mars 2023.

Une semaine après la faillite de la Silicon Valley Bank, la banque des start-up de Californie frappée par la hausse des taux, Wall Street était encore en crise, vendredi 17 mars. L’heure n’est pas à la grande débâcle financière de 2008, mais les sauvetages se multiplient sans que la Fed, la Réserve fédérale américaine, le Trésor et les banques de Wall Street ne parviennent à éteindre définitivement l’incendie. Jeudi dans la soirée, la banque First Republic, établissement californien spécialisé dans la gestion de fortune, a reçu 30 milliards de dollars (27,9 milliards d’euros) d’argent frais de la part de onze grandes banques de Wall Street emmenées par JPMorgan, mais cela n’a pas suffi : son action a plongé vendredi d’un tiers et vaut désormais 22 dollars, contre plus de 122 dollars début mars. Sa vente pendant le week-end est possible.

L’affaire a pesé sur les banques régionales (leur indice a perdu 6 % vendredi et 30 % depuis début mars), mais aussi sur les géantes de Wall Street telles JPMorgan (– 3,8 %) ou Goldman Sachs (– 3,7 %). Le S&P 500 a effacé presque tous ses gains depuis le début de l’année. Larry Fink, fondateur de BlackRock, premier gestionnaire d’actifs, a évoqué le spectre d’une « crise lente », « avec d’autres saisies et fermetures à venir » dans les banques régionales.

Les explications de la crise sont à plusieurs tiroirs. La planète finance paie le prix de la politique d’argent gratuit de la Fed, présidée par Jerome Powell, et les plans de relance budgétaires du Covid-19 : les liquidités ont afflué dans les banques, qui les ont placées en obligations du Trésor. Avec la résurgence de l’inflation, la Fed a dû remonter ses taux de zéro à plus de 4,5 % en un an. Et quand les taux montent, la valeur des obligations baisse jusqu’à ce qu’elles s’ajustent au nouveau rendement de marché, perdant en moyenne 15 % de leur valeur en 2022. Résultat : les banques américaines avaient dans leur portefeuille des pertes latentes estimées à 620 milliards de dollars fin 2022. C’est « le prix que nous payons pour des décennies d’argent facile », a écrit Larry Fink à ses investisseurs.

Des règles de gestion prudentielle bafouées

Deuxième cause, l’incurie du management. Violant toutes les règles de gestion prudentielle, la Silicon Valley Bank a placé les fonds de ses clients dans des obligations à long terme et n’avait donc pas les liquidités nécessaires en cas de retraits. C’est ce qui s’est passé quand les start-up ont commencé à consommer leurs capitaux en période de crise et ont retiré en panique leurs fonds lorsqu’ont été connues les difficultés de la banque. « Je suis fermement engagé à faire rendre des comptes aux responsables de ce foutoir. Nul n’est au-dessus de la loi », a déclaré vendredi le président Joe Biden, appelant le Congrès à « agir » pour qu’il soit, en cas de mauvaise gestion, « plus facile pour les régulateurs de récupérer la rémunération des dirigeants, d’imposer des sanctions civiles et de [leur] interdire de travailler dans le secteur bancaire ».

Il vous reste 55.55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.


Merci à banqueenfrance.com puor à Wall Street, la crise persiste malgré la multiplication des sauvetages

#banqueenfrance
Merci d’avoir lu cet article : à Wall Street, la crise persiste malgré la multiplication des sauvetages


De banqueenfrance.com

Banqueenfrance.com


à Wall Street, la crise persiste malgré la multiplication des sauvetages
source : online websites and banqueenfrance.com