En Bretagne, le groupe Le Duff renonce à son usine sous la pression des écologistes

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En Bretagne, le groupe Le Duff renonce à son usine sous la pression des écologistes

Louis Le Duff, président du groupe Le Duff, dans l’un de ses restaurants Brioche Dorée, à Rennes, le 28 novembre 2013.

Il avait déjà menacé de tout arrêter en novembre. Mardi 30 mai, le volcanique Louis Le Duff, fondateur du groupe éponyme propriétaire de La Brioche Dorée, Bridor, Del Arte (3 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 30 000 salariés), a surpris tout le monde en annonçant l’abandon de son projet d’usine de viennoiseries surgelées, à Liffré (Ille-et-Vilaine). Située à vingt kilomètres de la rocade rennaise, où trône le siège social du groupe, l’usine devait s’étendre sur 21 hectares et embaucher 500 personnes pour répondre à la demande croissante des 100 000 clients de Bridor à travers le monde.

« Nous ne pouvons pas nous permettre dattendre dix ans, voire certainement davantage, pour que notre projet industriel aboutisse ! », regrette le chef d’entreprise breton dans un communiqué de presse. « Nos concurrents à l’étranger mettent un à deux ans maximum pour obtenir les mêmes autorisations de construction.  »

Evoqué pour la première fois en 2017, le projet d’un site de production à Liffré, soutenu par les élus locaux, a été remanié à plusieurs reprises pour obtenir, en juillet 2022, le feu vert des services de l’Etat. Ceux-ci jugeaient les ajustements « satisfaisants », notamment sur la consommation annuelle d’eau, estimée à 187 000 m3, et sur la préservation du bocage.

Des pénuries d’eau

De leur côté, des associations, des militants écologistes ainsi que des riverains ont multiplié manifestations et recours administratifs. « L’usine Bridor est l’exemple de ces projets qui ne sont plus acceptables. La métropole rennaise n’a pas les capacités en eau pour accueillir une telle usine alors que seulement 3 % des eaux de surface du département sont en bon état écologique », clame Arnaud Clugery, directeur de Eau et rivières de Bretagne, l’une des associations qui a mené la fronde. Celle-ci a trouvé un certain écho dans l’opinion publique, notamment après l’été 2022 marqué localement par des incendies et des pénuries d’eau.

« Le changement climatique saccélère et la prise de conscience des enjeux est réelle », martèlent les élus écologistes siégeant dans l’opposition au conseil régional de Bretagne. Ils se « réjouissent » de la décision du groupe Le Duff et préviennent : « nous refuserons tout autre projet agro-industriel destructeur qui pourrait vouloir se développer en Bretagne. »

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Le renoncement de Louis Le Duff est aussi inédit que symbolique en Bretagne où l’agroalimentaire s’impose en métronome de l’économie régionale. Un tiers des emplois dépend directement ou indirectement de la bonne santé du secteur. Jusqu’alors, les arguments des écologistes n’avaient jamais résisté au discours pro-emploi des industriels. La guerre d’usure menée par quelques centaines de militants, au plus fort des manifestations à Liffré, est d’autant plus singulière qu’elle a fait reculer un des patrons bretons les plus influents.

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