le réseau souterrain des géants de la tech à l’appui de la start-up Uber

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le réseau souterrain des géants de la tech à l’appui de la start-up Uber

EnquêteLes documents internes de l’entreprise mettent en lumière la coopération des responsables des politiques publiques de Google, Facebook, Uber ou Amazon.

Vingt-neuf septembre 2014. Travis Kalanick, le patron d’Uber, vient d’arriver en France pour une visite éclair. Dans son agenda chargé, il manque encore une rencontre-clé : un rendez-vous avec Emmanuel Macron. Il vient d’être nommé au ministère de l’économie, et la rumeur dit, à raison, qu’il serait de loin le ministre le plus ouvert au modèle Uber au sein du gouvernement socialiste de Manuel Valls.

En début d’après-midi, un coup de main inattendu et non sollicité tombe dans les boîtes mails des responsables de l’entreprise en France : un courriel de Francis Donnat, qui chapeaute les « politiques publiques » (c’est-à-dire le lobbying) chez Google France. Adressé à Emmanuel Lacresse, le directeur de cabinet adjoint d’Emmanuel Macron, avec plusieurs hauts cadres d’Uber en copie, il suggère au ministre de rencontrer, au débotté, Travis Kalanick. « Emmanuel, le PDG d’Uber est à Paris ce soir et demain (…) J’ai pensé que cela pourrait être intéressant que vous vous rencontriez, cette semaine ou dans le futur », écrit le lobbyiste de Google, qui quittera l’entreprise en 2016.

Lire notre enquête : Article réservé à nos abonnés « Uber Files » : dans le monde entier, chronique d’une extraordinaire entreprise de lobbying

Dans la foulée, M. Donnat envoie également des messages similaires au chef de cabinet adjoint de Bernard Cazeneuve, au ministère de l’intérieur, au conseiller au numérique du premier ministre, Manuel Valls, et au chef de cabinet adjoint de la secrétaire d’Etat chargée du numérique, Axelle Lemaire.

Google, parrain entreprenant

Dans l’équipe d’Uber France, c’est la surprise : personne n’a été prévenu de l’envoi de cette salve de courriels. « Vraiment pas idéal une intro + infos sur [des] visites via Google ! », s’agace Thibaud Simphal, directeur d’Uber France, dans un courriel à Mark MacGann, le lobbyiste en chef d’Uber pour l’Europe. Qu’est-ce qui a bien pu pousser M. Donnat à jouer les entremetteurs non sollicités ? C’est sa propre cheffe qui lui a demandé de le faire. Depuis San Francisco, en Californie, Rachel Whetstone, la toute-puissante directrice des affaires publiques de Google, lui a envoyé un message pour « [lui] demander de donner un coup de main pour le rendez-vous avec Macron lui-même », explique par courriel M. Donnat. « J’ai envoyé un SMS à Emmanuel Lacresse, d’où ce mail et ce rendez-vous ce soir. » Aujourd’hui partenaire au sein du cabinet d’avocats Baker McKenzie, M. Donnat n’a pas donné suite aux sollicitations du Monde.

Les « Uber Files » jettent un éclairage inédit et jamais vu sur les relations plus ou moins troubles qui unissent entre eux les différents géants américains du numérique et leurs employés, sur le terrain européen. Et notamment sur le rôle joué par Google, et certains de ses cadres, dans le déploiement d’Uber en France.

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