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les organisations sociales, ces dilueurs de crise

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les organisations sociales, ces dilueurs de crise

Un goĂ»ter est distribuĂ© aux enfants du quartier de Malvinas Argentinas et Ă  leur famille par l’organisation « Barrios de Pie » dans la province de Buenos Aires, le 19 mai 2022.

La porte, de plain-pied, reste ouverte. Dans le salon rudimentaire, un ballet continu gravite autour de la table Ă  manger. Daiana, la belle-fille de 29 ans, pĂ©trit une pĂąte Ă  pizza ; Silvia, une voisine, 28 ans, enfourne ; Damian, 34 ans, le fils, part en quĂȘte d’une nouvelle bonbonne de gaz ; Marcela, 44 ans, la fille, touille une marmite de lait ; Silvia Pellegrini, 67 ans, la mĂšre, le verbe franc et le regard alerte, veille au grain : il y a trop de fromage sur ces premiĂšres pizzettas, il faut rationner.

Dehors, les enfants jouent, Ă  la lisiĂšre du grillage de la station de train qui fait vrombir la maisonnette par intermittence, quand la rame quitte ce quartier populaire de Malvinas Argentinas, dans la banlieue nord-ouest de Buenos Aires, pour regagner la capitale, Ă  une trentaine de kilomĂštres. « La situation est terrible, l’argent manque. Moi je ne baisse pas les bras parce que j’aime aider mon prochain », lance Silvia Pellegrini qui, deux fois par semaine, cuisine – chez son fils et sa belle-fille –, puis distribue un goĂ»ter aux enfants du coin. L’encas, emportĂ© Ă  domicile, fera souvent office de dĂźner pour toute une famille.

Lire aussi : Article rĂ©servĂ© Ă  nos abonnĂ©s « On travaille davantage et on gagne moins » : les travailleurs de l’économie informelle frappĂ©s par l’inflation en Argentine

La doyenne fait partie de Barrios de Pie – littĂ©ralement « quartiers debout » –, une « organisation sociale » qui, sous l’impact d’une Ă©conomie chambardĂ©e, avec trois annĂ©es de rĂ©cession de 2018 Ă  2020, est considĂ©rablement montĂ©e en puissance. PrĂ©sente sur tout le territoire, elle compte dĂ©sormais 80 000 membres, contre 50 000 il y a trois ans. L’organisation chapeaute 3 200 points de distribution alimentaire, nourrissant environ 400 000 personnes dans ce pays de plus de 47 millions d’habitants (donnĂ©es provisoires du recensement menĂ© le 18 mai). Si l’aide alimentaire est la colonne vertĂ©brale de Barrios de Pie, elle assure Ă©galement des formations, en menuiserie par exemple, anime des activitĂ©s pour les enfants, participe au suivi de la santĂ© des habitants des villes populaires, travaille Ă  un indice des prix des quartiers. Entre autres.

Un surprenant calme social

Le modĂšle n’est pas unique. D’autres « mouvements sociaux », ou « sociaux territoriaux », comme ils sont parfois aussi appelĂ©s en Argentine, composent cet univers protĂ©iforme et « trĂšs hĂ©tĂ©roclite, fragmentĂ©, plus ou moins institutionnalisé », souligne Sebastian Pereyra, sociologue au Conseil national des recherches scientifiques et techniques (Conicet), un centre de recherche. « Certaines ont une filiation politique, comme Polo Obrero, adossĂ©e au Partido Obrero, d’idĂ©ologie trotskiste, ou sont plus liĂ©es aux syndicats, comme la ConfĂ©dĂ©ration des travailleurs de l’économie populaire. D’autres, comme Movimiento Evita, rassemblent des petites organisations de quartier », relĂšve le sociologue.

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