⚡les organisations sociales, ces dilueurs de crise
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les organisations sociales, ces dilueurs de crise
La porte, de plain-pied, reste ouverte. Dans le salon rudimentaire, un ballet continu gravite autour de la table à manger. Daiana, la belle-fille de 29 ans, pétrit une pâte à pizza ; Silvia, une voisine, 28 ans, enfourne ; Damian, 34 ans, le fils, part en quête d’une nouvelle bonbonne de gaz ; Marcela, 44 ans, la fille, touille une marmite de lait ; Silvia Pellegrini, 67 ans, la mère, le verbe franc et le regard alerte, veille au grain : il y a trop de fromage sur ces premières pizzettas, il faut rationner.
Dehors, les enfants jouent, à la lisière du grillage de la station de train qui fait vrombir la maisonnette par intermittence, quand la rame quitte ce quartier populaire de Malvinas Argentinas, dans la banlieue nord-ouest de Buenos Aires, pour regagner la capitale, à une trentaine de kilomètres. « La situation est terrible, l’argent manque. Moi je ne baisse pas les bras parce que j’aime aider mon prochain », lance Silvia Pellegrini qui, deux fois par semaine, cuisine – chez son fils et sa belle-fille –, puis distribue un goûter aux enfants du coin. L’encas, emporté à domicile, fera souvent office de dîner pour toute une famille.
La doyenne fait partie de Barrios de Pie – littéralement « quartiers debout » –, une « organisation sociale » qui, sous l’impact d’une économie chambardée, avec trois années de récession de 2018 à 2020, est considérablement montée en puissance. Présente sur tout le territoire, elle compte désormais 80 000 membres, contre 50 000 il y a trois ans. L’organisation chapeaute 3 200 points de distribution alimentaire, nourrissant environ 400 000 personnes dans ce pays de plus de 47 millions d’habitants (données provisoires du recensement mené le 18 mai). Si l’aide alimentaire est la colonne vertébrale de Barrios de Pie, elle assure également des formations, en menuiserie par exemple, anime des activités pour les enfants, participe au suivi de la santé des habitants des villes populaires, travaille à un indice des prix des quartiers. Entre autres.
Un surprenant calme social
Le modèle n’est pas unique. D’autres « mouvements sociaux », ou « sociaux territoriaux », comme ils sont parfois aussi appelés en Argentine, composent cet univers protéiforme et « très hétéroclite, fragmenté, plus ou moins institutionnalisé », souligne Sebastian Pereyra, sociologue au Conseil national des recherches scientifiques et techniques (Conicet), un centre de recherche. « Certaines ont une filiation politique, comme Polo Obrero, adossée au Partido Obrero, d’idéologie trotskiste, ou sont plus liées aux syndicats, comme la Confédération des travailleurs de l’économie populaire. D’autres, comme Movimiento Evita, rassemblent des petites organisations de quartier », relève le sociologue.
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