les provisions pour dfauts de crdit psent sur le bnfice

La banque britannique Lloyds a annoncé jeudi un bénéfice en baisse de 28% sur un an depuis le début de l’année, pénalisé par des provisions pour de possibles défauts de crédit dans un contexte économique difficile tant pour les entreprises que les ménages.

Le bnfice net part du groupe atteint 3,6milliards de livres pour les neufs premiers mois de l’anne tandis que le chiffre d’affaires a augment de 8% 13,3milliards de livres, bnficiant notamment d’une forte progression des recettes lies aux crdits, alors que les taux d’intrt s’envolent.

Le rsultat a pti d’une provision pour dfauts de crdit de 1milliard de livres, l’conomie britannique se trouvant au bord de la rcession avec des taux d’intrt qui augmentent fortement, ce qui devrait accrotre les difficults financires de nombreux mnages et entreprises.

Les charges fiscales ont aussi augment sur un an mais les cots oprationnels ont un peu recul.

L’environnement actuel inquite beaucoup de gens et nous nous engageons soutenir nos clients. Le modle d’activit rsilient du groupe et notre approche prudente face aux risques nous placent bien par rapport aux incertitudes macroconomiques, a comment le directeur gnral Charlie Nunn, cit dans le communiqu.

Ces chiffres sont dans l’ensemble plutt bons mais il semble clair que Lloyds se prpare pour une tempte dans l’conomie avec une forte hausse des provisions sur les prts non-performants et c’est ce qui fait que les rsultats sont infrieurs aux prvisions, commente Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Lloyds, qui dispose du plus grand rseau d’agences bancaires dans le pays, est particulirement dpendante de l’volution de l’conomie britannique puisqu’elle est avant tout une banque de dtail, proposant des services aux particuliers et aux entreprises.

Or l’conomie britannique accumule les difficults, avec notamment une inflation repasse en septembre lgrement au dessus de 10%, le chiffre le plus lev des pays du G7.

Le fait que Lloyds mette de ct plus du double de ce que les analystes avaient prvu est donc un mauvais signe pour l’conomie britannique, selon Laith Khalaf, analyste de AJ Bell.

Face aux hausses de prix, la Banque d’Angleterre a t l’une des premires grandes banques centrales commencer remonter son taux directeur fin 2021, et celui-ci est dsormais fix 2,25%.

L’ensemble du secteur bancaire a vu ses rsultat amliors par les taux d’intrt au troisime trimestre, qui dopent le rendement des prts et produits obligataires ou drivs, mais comme Lloyds, ses concurrents HSBC ou Barclays ont aussi pass de grosses provisions pour pertes.

Aprs avoir ouvert en terrain ngatif, l’action de Lloyds progressait lgrement de 0,22% 42,64 pence peu aprs 10H00 GMT la Bourse de Londres.