Soutien à l’industrie et réponse au plan de relance américain : les dirigeants européens temporisent

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Soutien à l’industrie et réponse au plan de relance américain : les dirigeants européens temporisent

« Il nous faut arriver à montrer que nous sommes unis », a prévenu Charles Michel, le président du conseil européen, avant de rejoindre les chefs d’Etat et de gouvernement européens, jeudi 15 décembre. Dix mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, alors que la récession menace et que l’inflation s’envole, les Vingt-Sept doivent, plus que jamais, afficher un front uni face à Moscou. Mais, même si avant le sommet, ils avaient tenté de régler tous les sujets qui fâchent, l’affaire ne s’annonçait pas si simple.

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Parce qu’il s’opposait à l’instauration d’un impôt minimal de 15 % sur les multinationales, le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a en effet menacé de faire tomber le paquet législatif qui avait été adopté avec ce texte, dont l’aide de 18 milliards d’euros à l’Ukraine en 2023 et la validation du plan de relance hongrois. Pour Varsovie, très proche de Kiev et de Budapest, « c’était plutôt contre-intuitif », commente un diplomate. L’intervention de Volodymyr Zelensky en visioconférence, au début du conseil, a manifestement eu raison des réticences de la Pologne. Mateusz Morawiecki a levé son veto. Soulagement autour de la table.

Deuxième dossier épineux : le neuvième paquet de sanctions contre la Russie, qui prévoit de nouvelles mesures restrictives pour près de 200 entités et personnalités, dont des ministres et des députés de la Douma, l’interdiction des exportations de drones vers la Russie, le placement de trois banques supplémentaires sur liste noire et la fin de nouveaux investissements dans le secteur minier en Russie. Mais la Pologne et la Lituanie refusaient les dérogations qui y étaient prévues pour le secteur agroalimentaire et les engrais. Les Européens ne veulent en effet pas être accusés d’être responsables des futures famines en Afrique ou ailleurs parce qu’ils empêcheraient la Russie et la Biélorussie de leur exporter des produits dont ils ont tant besoin. Finalement, Varsovie et Vilnius ont levé leurs objections.

Urgence à agir

Enfin, les discussions sur la compétitivité de l’industrie européenne – mise en danger par le différentiel des prix de l’énergie entre l’Europe et le reste du monde d’une part et le plan massif (369 milliards de dollars) de subventions aux technologies vertes Made in USA de Joe Biden – pouvaient, elles aussi, dérailler. Car si les Vingt-Sept partagent le constat qu’il y a urgence à agir, sur la manière de s’y prendre, en revanche, ils divergent très largement.

Sur la question du prix du gaz, qui s’est envolé depuis le début de la guerre en Ukraine, ils ont évité de rentrer dans le vif du sujet, tant ils savent que celui-ci peut les mener jusqu’au bout de la nuit. Pour l’heure donc, il n’y a toujours pas d’accord sur le niveau du plafonnement – entre 160 et 200 euros le mégawattheure – et l’affaire devra se traiter au conseil des ministres de l’énergie du 19 décembre.

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